Un dérèglement temporel est à l’œuvre, et notre perception du paysage chavire dans les peintures d’Étienne François. Si l’on y a vu, un bref instant, des scènes mythologiques, alors Hubert Robert a pris des acides. Les formes se diluent, architectures, nature et artefacts se mêlent dans une palette allant du vert amande au rose bonbon, résolument pop, trop vives pour qu’on les croie ternies par le temps. Et si Étienne François nous ras-sure en titrant une peinture Storm never lasts, le grand format Dare mighty things – qui reprend le message caché sous le parachute du rover Perseverance envoyé sur Mars par la NASA le mois dernier – nous rappelle que les grandes conquêtes de l’homme ne sont pas sans conséquences, et que rien n’est éternel.

Extrait du texte de Carine Klonowski pour l’exposition Atlantis, is calling à Julio.